Pour ceux que ca intéresse, j'avais mis mon avis sur cette imprimante ici
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Il n'en reste pas moins que pour celui qui a l'habitude de son imprimante, les évolutions ne changent pas le résultat final, l'impression. De plus la complexité technique (perte de pas, détection du 0 X et Y sans switch, manque de fil, Z automatique, rattrapage planéité) sont des aides mais aussi des sources de pannes supplémentaires.
Sur une imprimante qui fonctionne seule des dizaines d'heures, il n'est pas impossible que ce qui est destiné à fiabiliser l'impression, ne devienne finalement une nouvelle source de panne.
Si cette imprimante représente un aboutissement de la Prusa, il est temps de maintenant s'occuper d'en simplifier la maintenance et d'investir sur un extrudeur spécifique un peu plus précis qu'une mécanique imprimée. A 800€, on est en droit d'en attendre plus.
Prusa en est parfaitement conscient et le démontre avec sa nouvelle imprimante 64 bits, plus moderne et bien moins chère.
Il n'en reste pas moins que le modèle économique Prusa reste fragile, le best seller MK3s ne va pas perdurer éternellement, les marges confortables vont fondre, le service va nécessairement baisser pour se retrouver en face de la concurrence asiatique. Qui peut luter contre ce modèle économique dans un contexte de produit libre ?
On le sait, depuis les années 80 les asiatiques sont des parfaits reproducteurs, ils savent copier et mettre en production massive n'importe quelle technologie. Ce qui a changé c'est qu'il savent maintenant aussi la faire évoluer avec un prix toujours plus attractif pour le client final.
La véritable solution passe alors par la chaine de production privée, mais pour cela il faut une forte puissance économique (ce que n'avait pas BQ, MakerBot ou Dagoma par exemple).
Dans ce contexte, on risque bien de retrouver sur le marché un produit HP ou Epson bien plus avancé que ce que nous avons à un prix acceptable mais un filament propriétaire... et ses limitations.
A 800€, on ne peut pas proposer une machine imprimée avec des fils partout, ca n'inspire pas confiance, et c'est probablement pour cette raison que la démocratisation de l'impression 3D n'avance pas.
Je crois que le produit qui déterminera la démocratisation de l'impression 3D sera un mix de la Witbox Go avec une structure plus robuste, une maintenance plus aisée et un véritable réseau de maintenance.
Ce sera une imprimante simpliste dans son fonctionnement, entièrement automatique, connectée avec une caméra embarquée de base et un prix attractif de 4 ou 500€. En ce sens, la Witbox Go était parfaite, seul les moyens manquaient.
L'offre à ce jour n'est crédible que pour les connaisseurs (nous), pas pour le grand public et encore moins pour les pro. Il n'y a qu'à voir ce qu'a acheté l'APHP pour le covid, un prix colossal, gage en principe de sérieux et de fiabilité. On peut pourtant faire encore mieux et surtout beaucoup plus abordable, mais seul un géant en a les moyens.